La démocratie locale a été un axe fort du programme défendu par le Collectif Citoyens en 2020. Nous y sommes toujours autant attaché·es. Démocratie et transparence.
La participation citoyenne est maintenant mise à toutes les sauces et est devenue un cache-misère démocratique.
Nous pensons qu’il faut changer le rapport de l’élu à l’habitant (nous partageons le même territoire), et au citoyen, dont on tient le mandat, à qui on est redevable, dont la parole doit compter (il y a chez les habitants des experts sur de nombreux sujets).
Les élus, souvent, craignent la confrontation avec les habitants. Or, de nombreux projets peuvent affecter leur quotidien et les y associer devrait être une évidence.
Les élus ne sont pas spontanément acquis à l’idée de leur laisser la parole, encore moins de leur accorder une parcelle de pouvoir.
Alors, la solution de facilité, ce sont des réunions publiques (appelées aussi « participatives ») qui n’est qu’un réflexe pour justifier ce qui a été fait, donnant l’impression que la parole de l’habitant ne compte pas.
Nous aurions ainsi aimé et mettre en place des élus de quartier, un débat annuel d’orientation budgétaire et participatif, un audit des comptes publics, une meilleure accessibilité des documents, un temps de parole aux habitants et associations durant les Conseils Municipaux, favoriser la votation citoyenne, instaurer un temps de bilan annuel, fort et convivial, créer un conseil du temps long (afin d’anticiper les impacts des projets), de préparer les projets ensemble, bref impliquer les habitants sur chacun des projets.
La démocratie locale, c’est aussi la démocratie et la transparence au sein de la municipalité. Actuellement, les élus de la « minorité » (ou opposition) se retrouvent la plupart du temps à découvrir en commission (ou quelques jours avant) des projets décidés en amont en petit comité. Nous avons ainsi été tant de fois démunis face au rouleau compresseur de la majorité municipale qui laisse si peu de place au débat collectif.
Les commissions devraient pourtant être travaillées avec les élu·es de la minorité, les habitant·es, associations… via des commissions ouvertes ou commissions élargies pour faire du commun. Là non, tout est verrouillé.
Nous sommes malgré tout tenaces, et avons réussi (sans toujours réussir à convaincre sur le fond) à faire évoluer des projets. Des sujets ont pu être amenés sur la table puis ont pu être mis en place par la majorité (sans naïveté de notre part, l’opportunisme politique n’étant jamais exclu 🙂
Il y a donc beaucoup à faire, au sein du fonctionnement municipal, comme avec les habitantes et habitants de Servon si nous souhaitons sortir de la verticalité du « pouvoir local », avec les énergies dont Servon ne manque pas assurément !