Retour sur le conseil municipal du 4 mai 2022

Au programme :

  1. Rapport d’activité de la Communauté de Communes
  2. Tarifs camps d’été
  3. Subvention MJC
  4. Mise à disposition ancienne poste
  5. Démocratie interne
  6. Cabinets privés

 

1

Nous avons écouté religieusement Dominique Denieul (président de la Communauté de Communes) présenter le rapport d’activité du Pays de Châteaugiron Communauté (PCC), puis Melaine Morin pendant près d’une heure.
Nous avons simplement fait part de nos désaccords sur la politique du PCC menée par les maires des communes qui la composent en particulier dans les domaines de l’environnement, de l’urbanisme, de la vie économique et de la politique sociale.

 

2

Nous avons validé les nouveaux tarifs des camps d’été. Même s’il y a une légère augmentation de 5%, les tarifs n’ayant pas augmenté depuis plusieurs années, cette augmentation se révèle suivre l’inflation de ces dernières années. L’impact est très faible pour les familles à faible revenu et permet de subvenir aux dépenses de matériel et personnel pour cet été.

 

3

Nous avons également voté pour la subvention à la MJC, mais nous sommes intervenus sur plusieurs points :

  • Cette nouvelle convention fléchée par secteur et sous-secteur ne convient pas : c’est une structure et un projet décliné en actions qui doit être subventionné au global, en confiance. Servon est semble-t-il la seule commune en Bretagne à fonctionner de cette façon dans ses rapports avec une MJC
  • Nous souhaitons que la municipalité puisse conclure avec la MJC une convention pluri-annuelle comme c’était le cas auparavant pour sécuriser la structure.
  • La subvention découpée en 5 nous montre les effets pervers dont nous avions déjà parlés lors d’un précédent conseil municipal : cela aboutit cette année à une baisse de subvention de l’ordre de 10 000€
  • Moins de subvention, c’est moins de moyens pour mener les actions, et c’est moins d’actions. La subvention n’a pas augmenté depuis 10 ans (c’est à dire a baissé en tenant compte de l’inflation et des grilles salariales) alors que la population augmente et que l’ensemble des service municipaux (et c’est bien normal) a lui aussi augmenté.
  • Nous pensons qu’il faut tout mettre en œuvre pour accompagner la structure vers un statut de centre social (labellisation que propose la CAF, autre partenaire de la MJC) qui apporterait autour de 70 000€ de subventions complémentaires par an.

Questionnée sur ces sujets, la municipalité ne semble pas encline à modifier le fonctionnement, et semble très peu enthousiaste à l’idée d’accompagner la MJC vers cette labellisation.

 

4

Nous avons demandé des précisions sur la mise à disposition de l’ancienne poste pour l’association « Servon l’Europe » et regrettons que cela n’ait pas été vu en commission.
La poste est donc mise à disposition de l’association Servon l’Europe : le rez-de-chaussée pour entreposer du matériel et l’étage pour accueillir des familles Ukrainiennes.
Nous aurions aimé que cette question soit réellement discutée. M. Morin affirme que nous serions « gênés » sur ce sujet, que nous aurions des « réserves »…
Nous tenons ici à ré-affirmer toute notre solidarité avec le peuple Ukrainien. Nous n’avons pas attendu la majorité municipale de Servon pour agir en solidarité avec les réfugiés.
Nous n’avons pas attendu pour participer aux actions de solidarité, via le secours populaire, médecins du monde, protection civile,…
À Rennes, plusieurs samedis, des rassemblements en soutien à l’Ukraine et aux Ukrainien.es ont eu lieu. Étaient-ils présents ? Nous y étions. Étaient-ils présents pour soutenir les réfugiés entassés dans un gymnase à la Poterie ? Nous y étions. Étaient-ils dans les rassemblements devant la préfecture pour accompagner les migrants ?
Nous n’avons pas de leçon à recevoir sur ces questions que la municipalité semble découvrir à l’occasion de la Guerre en Ukraine. Et nous continuerons d’être solidaires des migrants et réfugiés quel que soit leur pays d’origine.

 

5

Nous sommes également revenus sur la dernière commission communication où nous avons découvert avec surprise que l’entreprise en charge de la création du site Internet avait été choisie.
Nous n’avons pas vu le cahier des charges. Nous ne savons pas quelles entreprises ont été interrogées, comment elles l’ont été. Nous n’avons vu aucune des réponses à la demande, participé à aucune discussion sur ces propositions, ni participé aux entretiens avec les entreprises, ni pour finir participé au choix de ces dernières.
C’est avec une volonté constructive que nous participons jusque-là aux commissions. Nous y venons avec notre expertise, notre expérience et aussi notre vision politique et nous regrettons de n’être là que pour valider des décisions prises en amont, dans d’autres instances auxquelles nous ne participons pas.

 

6

Enfin, nous avons regretté qu’une fois de plus la municipalité ait fait appel à une entreprise privée (Workcare) spécialisée dans les relations de travail dans les entreprises pour régler des problèmes de ressources humaines en collectivité territoriale.

Comme pour nombre d’études déjà commandées par la majorité qui, à l’instar du gouvernement, use et abuse de cabinets privés, cette étude n’apporte que très peu de réponses (proposition de réunion comme « piste d’action ») pour un coût très élevé (autour de 4000€TTC).
Nous pensons toujours que nombre de problèmes peuvent se régler dans la discussion, au plus près de tous les acteurs concernés, plutôt que par l’intermédiaire de sociétés à but lucratif.
Nous défendons à l’inverse un fonctionnement basé sur les rapports humains pour l’amélioration de la qualité de vie des agents municipaux comme celle des salariés des associations du territoire et non une gestion technocratique qui déshumanise, ne permet pas l’épanouissement des personnes et la mise en place de projets communs.

Nous prenons le mal être des agents très au sérieux, mais malheureusement, nos propositions, faites à plusieurs reprises depuis plusieurs mois, de mettre tout le monde autour de la table ou de mettre en place une médiation interne ont été balayées d’un revers de main, sur un ton méprisant digne de certains DRH ou « managers » de grande entreprise.