Agriculture et alimentation : valoriser la proximité

Servon est une commune « semi rurale », « semi urbaine » ou « rurbaine ». Ce qui est certain c’est que notre commune, en début de deuxième couronne de Rennes est aussi une commune avec une activité agricole encore dynamique avec une vingtaine d’exploitations agricoles sur un peu plus de 800 hectares pour une commune de 1530 hectares.

Mais ces dernières années, cette surface agricole a été peu à peu amputée pour y construire des lotissements ou de l’activité industrielle. Servon-sur-Vilaine doit bien évidemment « prendre sa part » dans l’accueil de nouveaux habitants (lire par ailleurs notre article sur l’urbanisation), la politique agricole devrait être prioritaire dans les politiques publiques locales.

En effet, plusieurs aspects essentiels y sont directement liés à commencer évidemment par l’alimentation.

Si nous voulons tendre vers une autonomie alimentaire dans nos territoires, la commune devrait tout faire pour créer des filières locales (par exemple en production laitière qui représente actuellement l’essentiel de l’activité agricole sur notre commune) mais également agir pour le développement d’autres productions.

Cela commence par réorienter notre économie locale afin de favoriser l’installation de jeunes agriculteurs plutôt que de bétonner les terres agricoles pour y construire des usines (lire par ailleurs notre article sur l’extension de la zone d’activité « PAPB2 »).

Ces terres appartenant désormais à la communauté de commune pourraient être louées (ou vendues à prix abordable) à de jeunes maraîchers, éleveurs en bovin viande ou petits ruminants à destination locale, en agriculture biologique si possible.

La commune pourrait aussi décider de racheter chaque ferme qui arrête son activité afin d’aider des jeunes agriculteurs à la reprise d’activité.

Elle pourrait enfin proposer des terres agricoles lui appartenant (ou après préemption) à des futurs agriculteurs travaillant exclusivement pour la fourniture de productions à destination de la restauration scolaire, comme cela se fait dans de nombreuses communes.

Nous voyons bien ici le cercle vertueux que pourrait engendrer une politique agricole et alimentaire ambitieuse :

Bénéfique pour l’environnement par la préservation des terres agricoles et la limitation d’émissions de CO2 via une agriculture au plus près du territoire en circuit court

Bénéfique pour l’emploi, avec le développement d’une activité locale pérenne et non délocalisable

Bénéfique pour la santé de toutes et tous et en particulier de nos enfants ou petits-enfants.

Bénéfique dans la maîtrise des coûts libre de toute spéculation, de sa production à sa consommation.

Article tiré du n°2 de « L’écho du collectif », à retrouver ici